Le Musée Benoît-De-Puydt de Bailleul vient d’ouvrir ses archives « Trovic » pour nous. On y découvre qu’en plus d’une très belle exposition qui a eu lieu du 16 décembre 1995 au 15 février 1996, une formidable action avec les enfants des écoles a été organisée : avec l'aide des plasticiens de l'Atelier 2 de Villeneuve d'Asq, 1600 enfants en visite de l'exposition ont participé à la création de tapisseries patchwork !! Quand on connaît l’extraordinaire lien que Jacques Trovic établissait avec les enfants, on imagine la fête que ce fut.
Alors, pour bien passer l’été voici quelques phrases du texte que l'enseignante et critique d'art Laurence Boitel écrivait si justement sur l’oeuvre de Jacques Trovic dans le livret de l'exposition :
Le monde de Jacques Trovic, « c’est tout un monde » mais aussi « tout le monde ». Dans sa peinture du réel, il n’oublie rien ni personne. Les tapisseries ne semblent jamais assez vastes pour tout contenir. Pourtant leurs proportions dépassent bien souvent le format de dix tables de cuisine accolées, lui qui travaille sur un minuscule rectangle. Mais il a tout dans la tête, un immense univers à réduire et faire rentrer dans la toile de jute qui sert de support. Les morceaux de tissus bruyamment colorés, s’y additionnent, jouent entre eux pour créer des surfaces, des plans, des lieux.
Et elle ajoutera en guise de conclusion :
« Trovic parle de la vie, du désir et de l’amour, des cheminées qui fument dans les maisons où on est bien, des bateaux qui vous emportent dans des rêves. Il est la détente en cette fin de siècle qui souffre (NDRL : on est en 1995 mais ça reste encore vrai), la paix tel qu’un naïf au même prénom, Jacques Prévert, pouvait la rêver : je dis tu à tous ceux que j’aime ».
Comme on dit de façon coutumière : « passez un bel été ».
Vous recevrez la prochaine édition de cette newsletter à la rentrée, en attendant le film bien de nouveaux articles vous attendent ! Il y a tant à faire avec l’oeuvre de Trovic...
Francine Auger-Rey